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Présentation d'ATD Quart monde

3 Présentation d'ATD Quart monde

S’appuyer sur un groupe local ATD QM si possible afin d’adapter la présentation du mouvement.



- la présentation prezi

Texte pour aider à commenter la présentation prezi

http://formations.bretagneeducative.infini.fr/3TextepourcommenterlaprésentationPrezi.pdf
Chaque paragraphe numéroté correspond à un élément du prezi.
1- Mieux combattre pour changer de regard : Présentation d’ATDQM
ATD QUART MONDE : Agir tous pour la dignité Quart Monde
L’option de base de Mouvement : « Chaque homme porte en lui une valeur fondamentale et inaliénable qui fait sa dignité.... » 1957 Le mot quart monde rappelle les cahiers du quatrième ordre pendant la révolution française.
ATDQM est un Mouvement international de lutte contre la misère et l’exclusion et pour l’accès de tous aux droits de tous. Mouvement non confessionnel et sans couleur politique.
Ce n’est pas un mouvement caritatif. Ce Mouvement est né en 1957 d’une vie partagé du Père Wresinski avec 350 familles d’un bidonville de la région parisienne à Noisy le Grand. J. Wresinski, né lui-même d’une famille immigrée et dans la grande pauvreté, s’est souvenu de la honte vécue par sa mère et n’a pas supporté les distributions alimentaires et vestimentaires dans le bidonville. Il s’y est installé, a construit des liens avec les familles, a cherché avec eux des solutions. Ainsi dans les premières actions du Mouvement, on y trouve la pause des dalles de ciment dans les igloos posés sur la terre avec les pères, mais aussi un foyer pour trier le linge et le présenter en magasin pour une somme modique, et la création d’un jardin d’enfants (avec des livres des jeux ..) devenu ensuite des pré écoles communautaires où les parents participent. J Wresinski était très affecté par la souffrance des familles lors des placements d’enfants, préoccupé par les retards en langage des enfants par leurs difficultés à l’entrée en primaire dans le quartier voisin.
Toutes ces difficultés, il les a connues enfant : Sa mère l’a inscrit au certificat d’étude car l’école ne l’avait pas inscrit, il a son CAP boulanger et a toujours regretté de n’avoir pas étudié... L’accès à la culture est pour lui une priorité.Pour lui, « la misère n’est pas fatale. Seuls les hommes peuvent la détruire »
Les personnes en grande pauvreté ont des savoirs puisque ce sont les premiers à lutter contre la misère. C’est avec eux qu’il crée l’association à la Mairie de Noisy.
Très vite, il s’est entouré de volontaires permanents et d’alliés bénévoles de toute confession, de tout métier, de tout milieu. Il a crée des liens avec les universités pour que les travaux des universitaires se fassent avec la connaissance des personnes exclues.
Le mouvement continue de développer le pouvoir d’agir des personnes, de les soutenir dans les prises de parole, dans la confrontation de leurs idées avec des professionnels, des universitaires des élus lors des Universités Populaires Quart Monde.
La scolarité des enfants, l’accueil des parents très éloignés des savoirs scolaires ont toujours été la préoccupation du Mouvement. Des chantiers, des colloques ont été impulsés par le secrétariat école d’ATDQM avec des parents (comme à Maurepas à Rennes puis dans trois quartiers de Brest), des associations de parents d’élèves, des enseignants, des recteurs d’académie, des syndicats. Vous pouvez trouver des références sur le site du Mouvement. Par exemple, En 2015 ; un rapport du CESE est intitulé « Une école de la réussite pour tous » et une revue quart Monde « Les enfants acteurs de leur développement. »
2- Définition de la pauvreté, De qui parle-t-on ?
5 Millions de personnes vivent avec moins de 855 euros par mois. Bilan INSEE 2018 : 14, 7 % de la population française est situation de pauvreté.
3 Millions d’enfants en France vivent dans des familles pauvres.
Définition du revenu médian c’est le revenu moyen se situant au centre de l’échelle des revenus tels que 50% de la population se situe au dessus et 50% se situe en dessous. Seuil de pauvreté monétaire correspond à 60% du niveau de vie médian En 2016 : 1026 euros par mois.
L’INSEE remarque une augmentation des inégalités dûes à l’augmentation des revenus financiers et par la diminution de l’APL depuis 2018. Les personnes que nous rencontrons à Brest vivent
d’allocations (AAH, RSA...) ou de travail en interim. Elles ont recours aux associations caritatives pour manger ou font la manche comme le fait une dame après un accident de santé. Par exemple, concrètement, une mère avec un enfant reçoit de son curateur 25 euros par semaine pour l’achat de la nourriture, des vêtements, des produits d’entretien, la carte de bus et
l’inscription à une activité pour l’enfant...
RSA personne seule : 559, 74 euros,
RSA couple : 839, 62 euros, chiffres du 11 /12/ 2019.
3- La Précarité : Définition du rapport Wresinski au CESE en 1987.
Après le décès de J. Wresinski, Mme Anthonioz De Gaulle prendra le relai au CESE et deviendra aussi Présidente. Elle présentera et fera voter la loi contre les exclusions dix ans plus tard. Le premier article de cette Loi reconnaît l’égale dignité des personnes.
4- La grande pauvreté : Définition. Exemple du parcours de la famille D sur trois générations.
Une femme est née dans les années 60 dans un blockhauss du Nord de la France... Son enfance, son adolescence se sont déroulées en pouponnière, deux ou trois ans à l’école, sanatorium, famille d’accueil en campagne.... puis en prison.
Elle a mis au monde quatre enfants à sa sortie de prison, un des enfants est décédé... Après quelques années passées chez leur mère, les trois autres ont tous été placés en famille d’accueil ou foyer, à cause de la grande pauvreté et de ses conséquences...
Cette femme arrivée à Brest en post cure ne pensait pas que la société pouvait lui offrir quelque chose de positif. Cependant, elle a pu passer le certificat d’étude et a rassemblé ses enfants à l’ASE dans le Finistère. Sa fille ainée a vu sa mère aller à une réunion de parents d’élèves, pour
la première fois alors qu’elle avait 16 ans.
Dans sa famille d’accueil pendant son enfance, cette fille ainée a subi des violences, elle n’y a pas appris les repères d’une vie familiale(rythmes réguliers avec des repas pris autour d’une table) ni la fabrication d’un potage. Elle n’a pas eu de lecture le soir, ni participé à des jeux de société. Elle ne connaît pas les codes de la société.
Trois générations dans la grande pauvreté : On ne peut s’en relever seule. Un accompagnement bienveillant et dans la durée (20 ans) permet de faire un pas vers la société puis d’y trouver sa place. C’est ce que nous a montré cette fille ainée. La petite fille, de la mamie née dans un blockhauss, a fréquenté les lieux parents-enfants,fait son chemin en maternelle et est invitée aux
anniversaires dans d’autres milieux sociaux.
5- La pauvreté vécue : voici quelques années le Mouvement dans le cadre des universités populaires a sollicité auprès des personnes leur définition de la pauvreté
Dans un travail de recherche avec des personnes en grande pauvreté de plusieurs continents et l’université d’Oxford en 2018 et 19 ont parlé de la « maltraitance institutionnelle » subie par les personnes pauvres.
Exemples multiples : accueil, renvoi vers d’autres services, imprimés incompréhensibles, absence de relations physiques remplacées par le tout numérique, jugements.....
6- Relations aux autres, place dans la société
Peur et Honte :
De ne pas comprendre, de ne pas être compris, de jugement, de dire qu’on ne sait pas lire, de ne pas pouvoir aider son enfant, du placement des enfants..
Un médiateur est parfois bien utile pour aider à préparer un RDV, écouter, décoder, prendre des notes...sans prendre la place de la personne
La peur du placement est très prégnante chez les parents qui ont vécu le placement dans leur famille, c’est un frein à la demande d’aide.
7- ALORS, on constate de l’extérieur
Isolement, absence,mensonges, malentendus, rapport aux temps différent, agressivité
8- Ce qui peut faire changer les choses : Les rapports humains
: Etablir une relation de confiance. Regarder la personne comme une personne à égale dignité, construire la relation dans la durée. Reconnaître le savoir de vie. Se dire qu’on ne connaît pas l’histoire des personnes, leur vécu. Et c’est une richesse. Les personnes ont des pépites enfouies qu’il faut remettre en valeur ils combattent la pauvreté et ont des solutions pour leur famille, leur enfant.
Le mouvement reconnaît ce savoir d’expérience qui est un complément au savoir universitaire, et au savoir des professionnels. Ces trois savoirs sont maintenant reconnus par des instituts de formation et des universités.
Feuille d’informations ATDQM sur les croisements des savoirs et les co-formations «Quoi de neuf !»
Permettre aux parents d’être fiers de leurs enfants et aux enfants d’être fiers de leur parents ; c’est possible dans le cadre scolaire ! Exemple BDR, montrer aux parents les capacités de leurs
enfants (dessins, compréhension du texte etc) Lors des festivals des savoirs, c’est mettre en valeur aussi les compétences des parents : sculpture, mosaique, musique, cuisine etc...
Entrer dans une démarche de co-éducation.

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